Le safari à dos d’éléphant à Victoria Falls

Le safari à dos d’éléphant (« elephant back safari » en anglais) est le nec plus ultra du tourisme en Afrique Australe et en particulier à Victoria Falls.
L’éléphant d’Afrique n’est certes pas aussi largement utilisé que son cousin l’éléphant d’Asie, mais avec un bon dressage, le pachyderme africain devient lui aussi un excellent moyen de locomotion 100% écologique. C’est d’ailleurs une tradition ancienne en Afrique, quoiqu’oubliée depuis longtemps, puisque Hannibal le catharginois employa des éléphants d’Afrique pour la guerre. De nos jours, ces animaux sont employés pour des expéditions bien plus pacifiques et vous feront passer une agréable journée.

J’ai opté pour un petit safari d’une demi-journée, ce qui me laissera mon après-midi libre pour faire du saut à l’élastique et visiter les chutes Victoria au plus près. Une agence de tourisme locale m’a assitée dans les réservations de toutes les activités de la journée ce qui a grandement facilité les opérations.

Cette demi-journée de promenade à dos d’éléphant est organisée de manière très professionnelle. Les touristes sont accueillis par les guides qui gèrent le ranch où nous sommes reçus, et nous avons droits à quelques explications sur les méthodes de dressage des éléphants que nous allons monter et sur les activités de protection concernant les éléphants sauvages. A titre d’illustrations, nous commençons par une séance photos avec en vedette l’éléphanteau orphelin dénommé « Rasta » recueillis au centre, un « petit » animal bien sympathique doté d’un bel appétit et qui nous suivra pendant la randonnée.
Avant le départ, les éléphants et leurs cornacs en uniforme se présentent à la parade dans une mise en scène toute martiale. Il est temps de monter en selle, chaque éléphant « piloté » par un cornac reçoit deux touristes comme passagers. Notre groupe est en nombre impair et j’ai la chance d’être le seul touriste sur mon éléphant. Une petite plateforme construite en dur nous permet de monter facilement sur le dos des éléphants. J’aurais préféré que l’éléphant se serve de sa patte comme un marchepied et pouvoir « escalader » l’animal pour monter sur son dos, mais la solution retenue offrait néanmoins beaucoup plus de sécurité et de confort tout en nous épargnant de trop gros problèmes de vertige (nous sommes installés à presque 3 mètres de hauteur).

Le cortège des éléphants et des tourisme s’ébranle, s’engageant dans la brousse en file indienne avec en éclaireur un guide à pied armé d’un fusil de gros calibre. J’ai une petite sensation désagréable de vertige due à la hauteur, mais le problème disparaît après quelques minutes. Quelques instants plus tard une nouvelle séance photo est organisée pour que chacun puisse repartir avec sa photo sur le dos d’un éléphant. La randonnée continue, puis au bout d’une heure nous rentrons au camp où un brunch copieux attends le groupe de touriste. De fait, la promenade est trop courte pour pouvoir réellement observer la faune africaine, mais l’essentiel n’est pas là.

Avant de pouvoir se restaurer, en toute équité, une petite récompense doit être offerte à celui qui a travaillé pour nous. Les éléphants et leurs cornac nous rejoignent une dernière fois, et à travers la protection relative d’une murette (les éléphants d’Afrique restent des animaux imposants et potentiellement dangereux) nous pouvons offrir quelques bananes et friandises aux pachydermes qui s’en délectent.

28-elephanteau
28-moi-elephanteau
35-elephanteau-biberon
34-tete-elephanteau
29-elephants-parade
32-moi-elephant
NextGen ScrollGallery thumbnailNextGen ScrollGallery thumbnailNextGen ScrollGallery thumbnailNextGen ScrollGallery thumbnailNextGen ScrollGallery thumbnailNextGen ScrollGallery thumbnail

Je conseille vraiment cette activité qui est très originale. Bien entendu, un amateur de sensation forte n’y trouvera pas vraiment son compte. Moi-même, je dois reconnaître que l’expérience me paraît en fait un peu fade en comparaison du rafting sur le Zambèze ou du saut à l’élastique sur le pont qui enjambe le fleuve. Mais cela reste quand même une belle expérience accessible à tous, dont le seul inconvénient est le prix élévé (une centaine de dollars US pour ne passer finalement qu’une heure à une heure et demi sur le dos d’un éléphant): quand on aime on ne compte pas. Il faut également reconnaître que la prestation proposée est de qualité, en particulier au niveau de l’accueil.

Le safari à dos d’éléphant se pratique donc au Zimbabwe mais également dans d’autres pays d’Afrique Australe, notamment au Botswana. Il existe différentes options, incluant des safari sur plusieurs jours. Ce sont généralement des prestations haut de gamme, très luxueuses et également très onéreuses. Une autre solution pour ceux qui souhaitent « faire de l’éléphant » avec un budget plus restreint est de tenter l’expérience en Asie, par exemple en Inde ou en Thaïlande, où le tourisme est une heureuse alternative pour ces pachydermes menacés de chomâge à cause de la mécanisation.

La suite du voyage vous offrira une belle vue sur le côté zambien des chutes Victoria. A moins que vous ne souhaitiez d’abord reprendre un peu votre souffle en partageant quelques réflexions sur la responsabilité écologique du voyageur.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *